Sur la route entre Labna et Mérida, on fait un petit crochet à travers la campagne mexicaine où de nombreux villages semblent figés dans le temps.
A partir de 1540, des religieux franciscains arrivèrent d'Espagne pour convertir les mayas de la péninsule. Un réseau tentaculaire d'églises et de monastères prit forme peu à peu et forme aujourd'hui la route touristique appelée Ruta de los Conventos, avec sa succession de monastères.
Les églises ont plus l'allure de forteresse qu'autre chose. Elles ont souvent été construites à l'emplacement de temples mayas.
L'église franciscaine de la petite ville d'Oxkutzcab (certaines contrées
et leur nom imprononçable !) a été édifiée à la fin du 17ème siècle.
Ces églises ont été érigées pour enseigner le catéchisme aux mayas après la conquête espagnole.
Les rues du centre des villages sont parfois peu avenantes...
L'Iglesia de San Miguel Arcángel domine le centre ville de Maní. C'est la plus imposante de la région avec ses 114 cellules, son vaste atrium et sa chapelle ouverte.
Sur un terrain considéré comme sacré par les mayas, elle a été élevée par 6 000 esclaves.
Elle fut bâtie à la demande du frère Diego de Landa, le même qui s'est occupé du couvent d'Izamal. Ce religieux fut l'initiateur de plusieurs autodafés de livres qui avaient lieu devant ces églises fraîchement construites. A cette époque, il fallait convertir les indigènes au christianisme et effacer toute trace de leurs croyances considérées comme impures. Tant d'informations précieuses à la compréhension des cultures pré-hispaniques parties en fumée !!!
Retable de San Antonio datant de la fin du 17ème siècle. |
A droite, on distingue les restes de peinture de l'ancien retable mural.
Lorsqu'on approche de l'édifice, on est captivé par une jolie chanson interprétée par les enfants qui doivent faire parti de la
chorale de la paroisse. On entre dans l'église, on ferme les yeux, on apprécie... dépaysement garanti !
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