La Riviera Maya et le Nord du Quintana Roo

Attention au cuisants coups de soleil !!! Comme ici sur la plage de Paamul !

Plus on roule vers l'est vers Valladolid, puis vers Playa del Carmen après avoir passé le changement d'état, on constate un changement progressif de la végétation : plus de cocotiers, palmiers,…

La côte Caraïbe, à l'est de la péninsule du Yucatán, a profondément été modifié, voire dénaturé, depuis les années 1960. C'est à cette période que la station balnéaire de Cancun a été créée à partir de rien pour désengorger Acapulco sur la côte Pacifique, et que l'état du Quintana Roo est né !

Le climat semi-tropical est propice au tourisme toute l'année, hormis une courte période de cyclones.

La Riviera Maya est ainsi née comme une promesse de plage de sable blanc aux airs de paradis bordant une eau de 25 à 27°C toute l'année ! Sans oublier la barrière de corail, une des plus longue du monde ! Dans celle-ci gisent des épaves de galions du 19ème siècle et des bateaux pirates. Le corail s'est restitué depuis, mais ce n'est pas le cas dans les zones où passent les paquebots de croisière.

Pour voir ce à quoi ressemblait la côte du Quintana Roo avant le débarquement de l'homme moderne et sa cupidité sans limite, il faut se rendre plus au sud dans la réserve de Sian Ka'an qui a été heureusement protégée par l'UNESCO. Mais c'est un peu loin et le temps nous est compté !

Les quelques déceptions de la région :

- Cancún et Playa sont des destinations m’as-tu vu ! Sur Isla Mujeres, on a croisé des catamarans avec les cons qui dansent sur de la musique qui nous pollue les oreilles qui vont de plage en plage pour se montrer, si c’est pas pathétique ça!

- les villes du bord de mer sont moches et tentaculaires, pas d’architecture coloniale… les mexicains ayant immigrés pour construire toute cette modernité sont entassés dans les banlieues insalubres.

- la Riviera Maya ou "quand un coin de paradis devient peu à peu une grosse machine à fric !"

L'appel du $ est trèèèèèès forte ! Et ça se voit juste en utilisant la voie rapide de la Riviera Maya (Cancun – Tulum). Cette route nous laissera un goût amer entre les panneaux pour delphinariums tous les 10 km et autres parcs d’attraction à touristes, les topes alors qu’on roule à 90, voire 110 km/h et cette succession d’entrée pharaoniques d'hôtels resorts aussi chicos les uns que les autres, empêchant l’accès au beau littoral… on a tout à coup envie de retourner dans les terres vers le vrai Mexique !

Pourtant au niveau légal, au Mexique, le bord de mer est d’accès public... mais la réalité est en tout autre ! D'ailleurs on ne s'est pas risqué de se pointer à une entrée bien gardée d'un resort pour demander si on pouvait squatter la plage gratis ! Mais dans un pays où promoteurs et propriétaires trempent dans des affaires de corruption, on ne s'étonne plus de rien !

- donc, c'est avec un immense plaisir que nous avons boycotté fièrement les Xelha, Xcaret, Xplor, Dolphin Adventure, Puerto Aventuras et autres delphinariums... déjà qu'ils nous ont privé de magnifiques criques sauvages, il faudrait en plus débourser des centaines de dollars (américains) pour nager 2h avec les dauphins ! Ca me rappelle le super documentaire "La Baie de la Honte" qui m'a coupé l'envie de me rendre dans ces endroits où ces pauvres bêtes sont exploitées, stressées et donc maltraitées !!!

Au cas où on aurait loupé les panneaux en journée (je me demande comment c'est possible !), on peut lire du "Xcaret" et du "Xplor" rétro-réfléchissant de nuit.

- les nostalgiques du Yucatán (on en fait parti !), terre sauvage et naturelle, doivent se satisfaire de quelques bouts de littoral encore vierge ici et là ! Ces petits coins paradisiaques sont en voie de disparition, happés par ces complexes hôteliers qui ont colonisé la côte (ce phénomène est appelé la "cancunisation" du littoral).

- il faut aller au large pour voir la faune sous-marine en PMT, il n’y pas grand-chose proche du rivage

ou alors se rendre dans les parcs à thèmes... gnark gnark !

- comme on s’y attendait, les souvenirs sont plus chers sur la Riviera Maya, comme tout le reste d'ailleurs... foutu tourisme de masse !