samedi 19 janvier 2013

Mexico, du Bosque de Chapultepec au Paseo de la Reforma









Les immeubles du quartier riche de Polanco dépassent à l'horizon.

Le Bosque de Chapultepec est le lieu de détente préféré des habitants. Il est bondé le weekend, et surtout le dimanche, jour traditionnel des sorties en famille.

Le Mexique ayant une population plutôt jeune, ça se ressent les jours quand il n'y a pas école dans les parcs où résonnent des cris d'enfants.








Le Parc de Chapultepec est un véritable havre de verdure et de paix dans cette ville éreintante, enfin il n’est plus si paisible que ça le weekend lorsqu’il est envahi par les familles. Les vendeurs de toutes sortes de trucs pour les enfants (ballons, stands de maquillage, barbe à papa pré-emballée) attirent la jeune clientèle. Beaucoup d’animations pour les petits !

Les arbres sont peuplés d'écureuils.

Beaucoup d'habitants échappent ici à l'agitation urbaine de Mexico.


Ce parc public depuis 1530, était un lieu sacré à l'époque précolombienne, résidence des empereurs aztèques.


Ses sentiers à l'ombre sont occupés par des marchands ambulants qui vendent des sandwiches, des barbes à papa ou encore des ballons pour les enfants. On peut le parcourir en petit train et il renferme un zoo. C'est le paradis des gamins !




Ses lacs sont sillonnés de barques, canotiers sur le lac étaient autrefois la réserve d'eau potable des aztèques. 

A l'intérieur du Bosque et dans les quartiers environnants, il y a une grande concentration de lieux culturels et de nombreux musées, dont le très célèbre Musée National d'Anthropologie. C'est tout près du parc (comme dans beaucoup de  grandes métropoles mondiales) que l'on trouve le quartier aisé de la ville, là où habitent les expatriés.







Le Castillo de Chapultepec se dresse depuis la fin du 18ème siècle au sommet de la colline qui est le point culminant du parc. Il y a des siècles, la "colline des sauterelles" ("Chapultepec") bordait le lac de Tenochtitlan.
Le château était autrefois la résidence officielle des dirigeants mexicains (Maximilien fut le premier d'une grande lignée) et abrite aujourd'hui le Musée National d'Histoire.
Pour la petite anecdote, en 1996 certaines scènes du film "Roméo + Juliette" de Baz Luhrmann ont été tournées ici.










Monumento a los Niños Héroes









Le Monumento a los Niños Héroes, à l'entrée du parc qui donne sur le Paseo de la Reforma, honore les élèves officiers morts en défendant le château qui était alors une école militaire, contre l'armée américaine en 1847.






L'entrée principale du parc est dans l'axe du Paseo de la Reforma duquel surgit l'Ange dorée de l'Indépendance, tel un mirage !




Dans les années 1860, une grande avenue fut aménagée entre le centre de Mexico et le Bois de Chapultepec, sous le nom de Paseo de la Emperatriz. Ce qui fut à l'origine une élégante et vaste avenue bordée de beaux manoirs au 19ème, est aujourd'hui un tout aussi vaste boulevard, mais bruyant et ultra-fréquenté. Son nom changea après la guerre de la Reforma au milieu du 19ème siècle. Depuis les manoirs ont laissé place aux immeubles de bureaux et gratte-ciels dernier cri. La skyline de Mexico suit l'axe de ce Paseo de la Reforma.
Seules statues et fontaines qui ponctuent les 3 km de cette avenue sont témoins de la vieille époque.

Le Paseo est un des rares legs de l'empereur Maximilien.





Au sud du Paseo de la Reforma s'étend la Zona Rosa, quartier branché de la ville, mais malheureusement plus aussi sûr qu'auparavant.


A gauche, la Stèle de la Lumière (2012) et à droite la Torre Mayor.




Toute la modernité de la capitale s'exprime sur le Paseo de la Reforma, comme la Torre Mayor qui, du haut de ses 225 m,  est le plus haut gratte-ciel d'Amérique Latine depuis sa construction en 2003.















Diane chasseresse (Diana Cazadora) nue en bronze qui fut recouverte pendant un temps pour ne pas offenser les passants.

Les monuments qui égaient les rond-points ont une place toute particulière dans le cœur des habitants. Ces places spéciales sont appelées les glorietas.





Le Monumento a la Independencia ou plus connu sous le nom d'Ange de l'Indépendance a été élevé en 1910. Il honore les héros de la lutte contre la domination espagnole.

L'ange doré de l'Indépendance est un reste de la vielle époque. El Ángel, comme il est appelé ici, est une gracieuse figure ailée en bronze qui brille au sommet d'une colonne corinthienne de 36 m.





On est témoin d'un phénomène typiquement mexicain, des jeunes filles célèbrent leur Quinceañera (fête des 15 ans).
Elles sont en grande robe rouge, rose ou bleue au pied du Monumento a la Independencia.

Même les familles moins aisées n'hésitent pas à craquer des milliers de dollars pour ce jour si particulier dans la vie d'une femme. Des espèces de hummer-limousines les attend pendant la séance photo et elles partiront se montrer dans la grande avenue et faire la fête toute la nuit !











Jamais trop kitch pour ces demoiselles !


















Octavio Paz comparait le Paseo de la Reforma à une "Seine en ciment". C'était à l'époque où le dictateur Porfirio Diaz voulait faire de Mexico un second Paris.
L'avenue en ce temps avait fière allure avec ses rangées d'arbres, ses places ornées de monuments et le Parc de Chapultepec non loin, dominé par son "Castillo"
Mais le hôtels particuliers furent rasés et la pollution due au développement de la circulation automobile eut raison de la végétation. Tant de beauté urbaine évaporée !












La Bolsa de Valores, bourse de Mexico occupe un immeuble futuriste, une tour fine taillée comme la pointe d'un feutre fluo.













Des petits mendiants ne reculent devant rien pour faire l'aumône !



Les mexicains en quête de quelques dollars ont en général beaucoup d’imagination pour captiver l’attention (jongleurs par exemple), mais en règle général, ils proposent toujours quelque chose en échange d’une pièce (chanteurs, musiciens, etc…).






Le Paseo et son imagination urbaine débordante !


















Datant de 1887, la statue de Cuauhtémoc mêle styles classique et précolombien. C'est une étrange représentation du chef sous une apparence de sénateur romain, coiffé d'un chapeau de plumes.

L'empereur aztèque Cuauhtémoc est considéré comme le premier héros national, faisant preuve d'un grand courage devant Cortés et ses hommes.


















Le Monumento a Cristobal Colon entouré de quatre moines, est le symbole de l'évangélisation des Amériques.













A droite, la Lotería Nacional avec son architecture Arts déco de 1936.











A gauche, "El Caballito" ("Le Petit Cheval") est une des sculptures symboles de Mexico devant la Torre del Caballito.












Le Monumento a la Revolución a une histoire plutôt originale.
Ce cube monumentale coiffé d'un dôme est en fait un Sénat inachevé dont la construction a une fois encore été arrêtée à cause de l'instabilité du sol marécageux et de la Révolution. Mais en 1932, au lieu de le démolir, il a été décidé de convertir ce début d'édifice en un monument à la gloire de la révolution de 1910 qui mit fin à la dictature de Diaz (cette même dictature qui a commandé ce monument à l'origine !).
C'est un des plus grands monuments Arts déco au monde. Oublié par les habitants et les touristes, il a été rénové en 2010 avec la grande esplanade et depuis ça grouille de monde !
Ce bloc de pierre, haut de 63 m, impressionne, mais ça manque d'ornementation quand même !







En continuant l'avenue, on rejoint le centre historique et le Parque de Alameda.














A l'angle où le Paseo de la Reforma rencontre le Parque de la Alameda se trouve l'Iglesia de San Hipólito à l'emplacement où les aztèques mirent en fuite les Espagnols lors de la "Noche Triste" en 1520. C'est le seul édifice mexicain commémorant la conquête espagnole.
Décorée de sculptures en relief de style mudéjar, cette église baroque fut bâtie sur les ruines d'une chapelle du 16ème siècle.





Fin de l'étape "Mexico", le taxi qui vient nous chercher à l’hôtel nous fait une impression étrange, allait-il vraiment nous conduire à l'aéroport ? :-) Cependant, il a réussi sa mission en 15 minutes pour 200 $ (une dizaine d'euros), avec un compteur de vitesse HS (une coutume ici!), le réservoir presque vide et une suspension en vrac aussi !

Voilà pour cette halte dans la capitale mexicaine !
On peut dire que Mexico offre le meilleur (atmosphère insolite et richesse culturelle) comme le pire (insécurité et pollution).
Trois visites pourtant incontournables qu'on aura pas le temps de faire : le Museo de Antropología, le jardin des fleurs de Xochimilco et le site archéologique de Teotihuacán.


Une tempête de sable en approche ? Non seulement le quotidien pollué de Mexico !


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