jeudi 17 janvier 2013

Mexico, ville de la démesure !



Le drapeau géant du pays flotte au-dessus de l'immense étendue pavée du Zócalo.



Quel meilleur moyen de combattre l'hiver que d'aller se réchauffer sous le soleil du Mexique !
Notre voyage commence par la capitale mexicaine,centre administratif et commerçant du pays.



La Casa de Los Azulejos
Mexico est une mégalopole chaotique et surpeuplée (plus de 20 millions d'habitants regroupés sur une aire de 60 km nord-sud sur 40 km est-ouest !!!).
Lorsqu'on se trouve dans une des plus grandes villes du monde, on peut s'attendre à une atmosphère oppressante, mais il n'en est rien ! Certes, marcher toute la journée à Mexico est plutôt épuisant, à cause de la pollution et de l'altitude, pourtant le Centro Histórico est assez agréable et le serait encore plus si une plus grande partie était exclusivement piétonne.
En effet, la voiture est reine ici, et les feux rouges piétons interminables ! Et l'après-midi, ça grouille de monde autour du Zócalo, c'est impressionnant !
Même si on ne sortira pas des sentiers battus et qu'on ne verra pas le côté miséreux de Mexico, il ne faut pas oublier que des millions de Mexicains vivent dans des bidonvilles en périphérie !



La capitale est située dans le centre du pays dans la vallée de Mexico, un plateau d’une altitude de 2 400 mètres qui est entouré de sommets dont certains culminent à plus de 5 000 mètres, dont le célèbre volcan Popocatépetl (5 426 m !) à 70 km et toujours en activité !

Anecdote :
Lors des Jeux Olympiques de l'été 1968, plusieurs records du monde furent battus. A cette altitude, la pression partielle en oxygène est inférieure de 25 % à celle d'une ville au niveau de la mer. Ceci se révèle être un avantage dans les épreuves telles que le sprint, le saut, le lancer et l'haltérophilie. En revanche, le manque d'oxygène est terrible pour les athlètes engagés dans des compétitions d'endurance…



Mexico fut fondée au 14ème siècle, sous le nom de Tenochtitlan, par la tribu aztèque des Mexicas. Ceux-ci en firent leur grande capitale. Celle-ci occupait une île sur un lac peu profond, extrêmement marécageux. La cité lacustre était reliée au rivage par des chaussées en pierre et était approvisionnée en eau douce par un aqueduc. Temples et divers bâtiments officiels et cérémoniels occupaient son centre.
En novembre 1519, après que le conquistador Hernán Cortés eut été reçu somptueusement par le souverain aztèque Moctezuma, les colons occupèrent la ville pendant 6 mois, mais ils furent chassés lors de la "Noche Triste" ("la triste nuit"). Les conquistadors prirent leur revanche en s'alliant avec des tribus indiennes, ennemies des aztèques, et assiégèrent la capitale. Après leur victoire, Tenochtitlan, une des plus belles villes du Monde à cette époque, fut entièrement rasée.

A une époque où la pollution industrielle et automobile n'existait pas, le micro-climat dont bénéficiait cette région était très agréable (moins chaud grâce à l'altitude élevé, moins pluvieux à cause des chaînes montagneuses).






Nous rejoignons la grande place de la capitale, d'un pas décidé. Le soleil se lève timidement, il ne fait que 5°C à l'ombre ! Durant les mois d'hiver, il fait frais avant l'aube et après le coucher du soleil. Mais l'air se réchauffe vite au fil des heures de la matinée...

Le cœur de Mexico bat autour du Zócalo, gigantesque place carrée, témoignant de plusieurs siècles d'histoire. Lieu symbolique de l'unité mexicaine, elle est noire de monde lors de la fête de l'Indépendance. C'est à partir de cette place ayant pour nom officiel Plaza de la Constitución, que rayonnent plusieurs rues intéressantes. 
On peut aussi dire qu'il s'agit du cœur du Mexique tout entier, tant ce pays est centralisé en sa capitale.
Ce Zócalo est d'une grande harmonie architecturale. Ses proportions et sa beauté l'élèvent aux côtés d'autres places comme Tian'anmen à Pékin, la Place Rouge de Moscou ou encore La Concorde à Paris.


Un des deux beaux édifices formant l'hôtel de ville.



Le Palacio del Ayuntiamento (l'actuel hôtel de ville borde le côté sud du Zócalo.











Le Gran Hôtel, à l'un des angles du Zócalo


















Tous les évènements politiques (manifs) ou culturels ont lieu sur le Zócalo, du coup on y croise souvent les forces de l'ordre.








Le centre historique, inscrit à l'UNESCO depuis 1987, recouvre une capitale aztèque, Tenochtitlan, qui occupait une île du lac Texcoco.
Avant l'arrivée des conquistadors, elle était déjà à l'époque une des plus grandes villes du Monde, avec plus de 200 000 habitants.
Cette ville à l'architecture merveilleuse fut rasée par les colons espagnols menés par Cortés. Les pierres de l'ancienne cité furent démontées et réutilisées pour la reconstruction d'une ville moderne "à l'espagnole". Le lac fut comblée, ce qui explique que certaines constructions s'enfoncent dans le sol.


Dans ce centre, les styles architecturaux se mélangent : églises, palais coloniaux, théâtre-galerie Art nouveau, monuments Arts déco, gratte-ciel des années 1950. Et comme un trésor au milieu de tout ça, le Templo Mayor ressurgit du passé.

La place du Zócalo fut construite sur les décombres de l'ancienne cité aztèque, là où se tenait le grand marché. Son pavement provient de ces temples pré-hispaniques.
Au 18ème, elle abritait un grand jardin avec un kiosque, et dans les années 1990, on lui ôta ses palmiers et son petit train qui lui donnaient un petit côté provincial.


Entre les façades brunes autour du Zócalo et le ciel bleu se dessine cet éternel nuage de pollution.


Le Zócalo (qui signifie "socle") est, en règle générale au Mexique, la place principale d'une ville. C'est un lieu où l'animation est à son comble.





Parlons de ce fameux smog, cette nappe brune qui recouvre la ville !
À Mexico, c'est en janvier qu'on perçoit davantage la pollution qu'on peut même voir à l'œil nu car la ville disparaît sous la brume et d'en bas, le ciel n'est pas d'un bleu azur. Et on est en plein mois de janvier !
Le calcul est vite fait : plus de 5 millions de voitures, presque 100 000 taxis, 40 000 industries, un aéroport international quasiment en pleine ville qui draine un important trafic aérien... et si on ajoute l'altitude élevée (où la présence d'oxygène est donc moindre, et par conséquent le carburant brûle imparfaitement), la situation géographique de la ville dans une cuvette qui retient l'air et l'ensoleillement très fort de cette région (anticyclone hivernal permanent)... on obtient tout ce qu'il faut pour avoir un très épais voile de pollution qui entraîne de nombreux problèmes de santé aux habitants.

Pourtant ça devait être pire dans les années 1990-2000 car on peut lire dans les revues scientifiques de ce mois de janvier 2013, qu'à l’heure actuelle, Mexico, longtemps considérée comme la plus polluée au monde, affiche de bons résultats de qualité de l’air et se fait maintenant devancer largement par les métropoles chinoises !


















C'est le plus grand édifice religieux d'Amérique Latine !
La cathédrale métropolitaine de Mexico, rescapée de nombreux séismes, possèdent deux tours culminant à 67 m au-dessus du Zócalo. Sa construction dura 3 siècles, ce qui lui explique la présence de plusieurs styles architecturaux : classique, baroque et churrigueresque.







Certaines zones de la cathédrale sont payante.
Sa particularité insolite est son enfoncement dans le sol argileux qui formait autrefois le fond du lac Texcoco. De nombreux travaux de restauration ont permis de limiter les dégâts (bétonnage du sous-sol). Mais ça reste visible à l’œil nu : de l'extérieur l'édifice penche et présente d'impressionnantes lézardes, et à l'intérieur, le sol et certaines colonnes sont inclinés!




















Sa façade en 3 parties est flanquée de clochers monumentaux. Celui du centre est orné des statues de la Foi, de l'Espérance et de la Charité.


La Catedral Metropolitana, trop massive sur des fondations pas assez solides, s'est affaissée dans le terrain peu après sa construction à la fin du 16ème siècle. Les choses s'aggravèrent avec le séisme de 1985.




Sagrario Metropolitano




L'église paroissiale du Sagrario Metropolitano, rattachée à la Cathédrale, a été bâtie au 18ème siècle.
Elle est dotée d'une façade somptueuse du baroque tardif, ornée de statues de saints (style churrigueresque).






Concernant l'architecture religieuse, les styles Renaissance, plateresque et mudéjar sont repris par les missionnaires lors de la conquête espagnole, qui ont pour but de convertir les autochtones. Les sculpteurs indiens apposent leur marque sur ces édifices, le tequitqui, permettant la fusion entre arts européen et indigène.


Le baroque churrigueresque est l'aspect que prend le baroque en Espagne au 18ème siècle et qui se caractérise par une abondance ornementale.



















On peut se promener librement dans la cour et sous les arcades du palais.
Le Palacio nacional, de style Renaissance du début du 16ème, occupe l'intégralité du côté est de la grande place de la Constitution. 
Son style baroque presque austère est typique de l'architecture espagnole de l'époque.
Il fut élevé sur les ruines du palais du dernier empereur aztèque, Moctezuma, ce même empereur qui a accueilli Cortés, le chef conquistador, lors de son arrivée dans la capitale des Aztèques.


Longue de 200 m, sa façade en pierre volcanique est ponctuée de balcons en fer forgé.
Le palais fut d'abord la résidence des vice-rois d'Espagne, puis des présidents de la République jusqu'à la fin du 19ème siècle.
Un troisième étage fut ajouté dans les années 1960.




Sur le balcon doré au centre du Palais, tous les 15 septembre à 23h, le Président lance le cri de l'indépendance (le grito) qui est reprit par la foule qui est amassée sur la grande place.

La cloche au-dessus du balcon principale serait celle que Miguel Hidalgo sonna le 16 septembre 1810 à Dolores, un village plus au nord, pour lancer la lutte pour l'indépendance du Mexique.







Peinte de 1929 à 1935, la grande fresque de Diego Rivera est un panorama vivant de l'histoire tumultueuse du Mexique. Sur la grande partie au centre de l'escalier principal, sont représentés la fondation de Tenochtitlan, la conquête du Mexique par les Espagnols, la période coloniale, l'indépendance du pays en 1821, l'invasion américaine en 1847, les lois de la Reforma, l'occupation française et l’exécution de Maximilien, et la Révolution mexicaine en 1910.



Quetzalcoatl et le monde indien ancien



Sur le mur de droite, on a une vision idéalisée du pays avant la conquête espagnole.












A la recherche de Frida Kahlo sur ce tableau "La Lutte des classes"
Sur la partie de gauche, on voit une représentation du Mexique moderne, à l'époque de Diego Rivera.

















L'âge d'or aztèque dans la somptueuse capitale, Tenochtitlan.


















On peut voir ici des scènes de la vie des aztèques

L'arrivée des conquistadors va bouleverser cette partie du monde






















Concernant l'architecture civile, les colons apportèrent les patios à l'abri des regards, les galeries à arcades, les grilles en fer forgé aux fenêtres,...



La 2ème cour du Palacio nacional





Petit jardin botanique au fond de la 2ème cour.





Première Presse d'imprimerie des Amériques


En sortant du Palacio nacional par la calle de La Moneda, une des plus belles rues coloniales du centre, nous tombons nez à nez avec des bâtiments historiquement intéressants.











L'ancien Palais de l'Archevêché borde la rue de La Moneda.


Datant de 1530, l'Antiguo Palacio del Arzobispado abrite des expos temporaires d'artistes mexicains.
C'est actuellement le musée du ministère des finances.









La mort, thème très souvent abordé dans la culture mexicaine.




Les mexicains ont hérité de leurs ancêtres mayas et aztèques un rapport tout particulier avec la mort qui n'a rien à voir avec ce qu’elle représente pour nous… Beaucoup d’artistes peignent, sculptent des crânes ou des squelettes dans leurs œuvres. 
Mais l’évènement le plus spectaculaire du pays est sans conteste le "Jour des Morts" célébré début novembre.





















La rue Lic Verdad




Nous passons devant la façade est du Sagrario Metropolitana avec son style architectural bien particulier. 



La petite place menant au Templo Mayor est en chantier, ainsi que sa petite fontaine.






La pyramide du Templo Mayor culminait à 45 m au-dessus de la ville !



Des allées traversent les ruines de l'ancien temple aztèque édifié à partir de 1325.
Les aztèques firent édifier leur plus important centre religieux à l'endroit où, suivant une prophétie, ils virent un aigle sur un cactus, dévorant un serpent.







On distingue au milieu de la première rangée de marches, la tête d'une créature. Il s'agit d'un serpent ondulant, élément important parmi les nombreux symboles du temple Coatepec ("colline des serpents").



Les Chac Mool, figures allongées, servaient d'intermédiaires entre hommes et dieux. Des offrandes étaient placées dans le récipient entre les mains de cette statue de pierre.

Le terme Chac Mool a été inventé en 1875 par l'explorateur britannique Augustus Le Plongeon.







Non loin, on peut voir une pierre sacrificielle où étaient attachées les victimes sur le dos avant d'être immolées avec un couteau d'obsidienne. Après le sacrifice, le corps était jeté au bas de l'escalier.


Les bâtiments plus récents tranchent avec la pierre volcanique des ruine du temple aztèque



Des répliques d'offrandes sculptées reposent contre l'escalier. Les originaux sont conservés au musée.


Le sous-sol du centre historique est parsemé d'anciens temples pré-hispaniques (au-moins 80 !), mais seulement une quarantaine a été identifiée.
La découverte fortuite de ces vestiges en 1978 entraîna un vaste programme de fouilles archéologiques. C'est ainsi que le Templo Mayor revu le jour au beau milieu du centre-ville de la capitale mexicaine.






Ce ne sont pas d'impressionnants vestiges, mais ils restent très intéressants pour nous car ils seront notre seule approche de ruines aztèques du voyage. De plus d'un point de vue historique, c'est le peu qu'il reste de la grande Tenochtitlan !
Mais il ne faut cependant pas visiter le Templo Mayor après avoir vu d’autres grands sites de la civilisation pré-hispanique car il ne reste pas grand-chose (fouilles en cours), et on risque d'être fortement déçu !





Nous partons à la découverte du musée attenant au site archéologique.
Il renferme divers objets trouvés sur le site du Templo Mayor et sous la cathédrale.

Aigle de pierre
C'est passionnant, surtout quand on a déjà une fascination pour l'art des anciennes civilisations pré-hispaniques.






Cet aigle sculpté, symbole du Soleil et de Huitzilopochtli recevait dans la cavité de son dos, les cœurs arrachés aux sacrifiés.














Maquette du Templo Mayor dans sa forme d'origine

Durant les deux siècles après la construction du premier temple, le Templo Mayor fut agrandit plusieurs fois par superposition, au lieu d'être reconstruit à côté.
Lieu exact de la prophétie de l'aigle dévorant le serpent, c'était le point où convergeaient le ciel, la terre et le monde des morts.

On voit bien sur la maquette les pyramides les unes au-dessus des autres (comme le principe des poupées-russes).



Deux petits temples jumeaux siégeaient au sommet. Un était dédié au dieu de la guerre (Huitzilopochtli) et l'autre au dieu de la pluie et de l'eau (Tlaloc). Ces dieux étaient apaisés très régulièrement grâce à des sacrifices humains.
















Brasero à tête de Tlaloc, le dieu de la Pluie


Guerrier-aigle de taille humaine (voire un peu plus !) dans son costume de plumes d'aigle.




















Disque de Coyolxauhqui


Cette pierre circulaire sculptée de plus de 3 m de diamètre, représente le corps démembré de la déesse aztèque Coyolxauhqui ("celle qui a des grelots peints sur le visage" en nahuatl, langue parlée par les aztèques). D'après la légende, son frère Huitzilopochtli l'aurait tué et décapité car elle aurait assassiné leur mère.

Les couleurs vives ressortent par un habile éclairage.


Couteau de pierre à l’œil d'obsidienne pour les sacrifices humains





























Tlaltecuhtli, "Seigneur de la Terre" en nahuatl



Voici la pièce maîtresse du musée, un impressionnant bas-relief de 12 tonnes qui représente Tlaltecuhtli, déesse aztèque de la Terre.

Découverte en 2006, elle date du début du 16ème et a gardé ses couleurs originelles grâce à sa conservation sous terre durant des siècles.




Cette petite visite nous aura permis de plonger au cœur de la civilisation aztèque car la suite du séjour au Yucatán nous guidera plutôt à travers le monde maya.
Et puis, il fallait bien se faire un musée dans cette ville qui en compte plus d'une centaine (un record mondial !)









Tout proche du Zócalo, le Monte de Piedad est une institution importante pour de nombreux mexicains qui y déposent des objets précieux contre de l'argent, une sorte de crédit municipal. Ce "Mont-de-Piété" est un édifice coloniale bâtie vers 1520 sur un ancien temple aztèque où fut logés Cortés et ses hommes à leur arrivée dans la capitale.













Notre hôtel se trouve à quelques minutes à pied du Parque de la Alameda et du splendide Musée des Beaux-Arts. Héberger dans le quartier sûr du Centro Histórico est parfait pour partir à sa visite à pied.


Le Parque de la Alameda doit son nom aux alamos ("peupliers") plantés ici à la fin du 16ème siècle par le vice-roi Luis de Velasco.
Il fut crée dans le prolongement de la ville construite par les espagnols, puis sa superficie fut doublée vers 1900 pour englober la Plaza de Quemadero où l'Inquisition avait installé son bûcher.

Au milieu du chaos de la ville, ce parc toujours très arboré, est un havre de paix avec ses statues et fontaines du 19ème. Sur les bancs, tous les 20 m, des amoureux qui se bécotent !









Mais les rues et avenues dans ce quartier central de Mexico sont extrêmement bruyantes. On y rencontre énormément de policiers, soit en groupe, soit seuls aux croisement.

En ville, il y a beaucoup d'agents de circulation qui régulent les flots de piétons et de voitures aux feu. Leurs coups de sifflet incessants participent à cette cacophonie insupportable ! Mais sans eux ce serait impossible de traverser tranquillement...


L'Hemiciclo a Juárez, en marbre de Carrare.


Sur le côté sud du parc, le mémorial dédié à Benito Juárez qui date de 1910, longe l'avenue du même nom.
Cette construction semi-circulaire à colonnes doriques et avec ses lions rugissants, fête le centenaire des luttes pour l'indépendance.









On n'échappe pas à la sonnerie étrange de la Torre Latinoamericana, toutes les 15 minutes !

Érigée en 1956, la Torre Latinoamericana est un des symboles de Mexico.
Avec ses 183 m en comptant l'antenne et ses 44 étages, elle fut pendant plusieurs décennies, la plus haute construction du pays !
Elle a été construite par la même société qui a élevé l'Empire State Building de New York
Reposant sur un sol pas très stable, elle a pourtant survécu à tous les séismes qui ont eu lieu depuis sa construction.



Palacio de Bellas Artes



C'est selon nous le plus bel édifice du centre historique de Mexico avec son dôme aux couleurs chaudes.
Conçu en 1905 entièrement en marbre de Carrare par Adamo Boari (en ce qui concerne l'extérieur) pour recevoir le nouveau théâtre national et symboliser la puissance du régime alors en place.

Mais sa construction fut ralentie à cause de son enfoncement dans le sol et stoppée par la Révolution et donc achevée en 1934, ce qui explique le contraste original entre l'extérieur Art nouveau et l'intérieur à l'architecture géométrique propre à l'Art déco (à la mode dans les années 1920-30).
Aujourd'hui, le Palacio abrite un musée, une salle de théâtre et de concert.



Les dômes sont recouverts de céramique et le grand dôme est surmonté de l'aigle mexicain.



Parroquia de la Santa Vera Cruz



Sur le côté nord du Parque de Alameda, bordant une avenue très fréquenté et polluée, la Plaza de la Santa Veracruz est un véritable oasis architecturale en plein centre, il y règne encore une atmosphère du Vieux Mexico.
Le Museo Franz Mayer était l'ancien Hôpital San Juan.










Le Museo Franz Mayer sur la Plaza de la Santa Veracruz





L'Iglesia San Juan de Dios du 18ème avec sa façade concave.




















Hôtel de Corté


Au nord du Parque de Alameda se trouve l'Hôtel de Cortés avec sa façade baroque. C'était l'ancien Hospice des Augustines.














Derrière le Palacio de Bellas Artes se tient le Palacio de Correos de style Renaissance à la vénitienne.


























Datant du début du 20ème siècle, il fut réalisé par l'architecte Boari (encore !) qui le para d'une façade de pierre rose-jaune.


















L'intérieur est fait de marbre de Carrare et de ferronneries (guichets en cuivre).

L’ancienne poste centrale est aussi belle à l’extérieur qu’à l’intérieur

James Bond y passa dans "Permis de tuer", c'est la classe !













Les décors intérieurs mélange styles mauresque, gothique, vénitiens et renaissance avec une verrière impressionnante.









La calle Madero relie le Zócalo au Parque de Alameda et permet de gagner une très grande partie des monuments historiques du centre classé à l'UNESCO.



Cette rue est devenue piétonne depuis peu pour redonner son cachet touristique à la capitale. De plus, musiciens et autres artistes urbains peuvent évoluer dans cette rue devenue très touristique.





En contrebas de cette calle Madero se tient l'Iglesia de San Francisco de Asis qui appartenait au plus grand couvent de Nouvelle-Espagne. Elle fut bâtie en 1716 par des franciscains sur l'emplacement du zoo de l'empereur aztèque Moctezuma. Ses coupoles sont décorées de faïences de Talavera.
On entre dans cette église par la Capilla de Balvanera dont la façade churrigueresque étonne. L'intérieur est richement décoré.























La Casa de Los azulejos, datant du 16ème, était jadis le Palais des Comtes d'Orizaba.
La rue étroite ne permet pas d'admirer l'édifice dans toute sa splendeur. Sa façade ornée de céramique bleue et blanche, ajoutée en 1737, serait due à la 5ème comtesse qui aurait importé ce style de la ville de Puebla qu'elle aurait habité auparavant.



















La Mort à tous les coins de rue !


Intérieur de la Casa de Los Azulejos




















Le Palacio Iturbide du 18ème, baroque, en pierre volcanique. On peut entrer librement voir les expos dans le patio à arcades de style colonial car c'est aujourd'hui, un centre culturel appartenant à la banque Banamex.
D'ailleurs, on a particulièrement apprécié à Mexico de pouvoir entrer gratuitement dans plusieurs monuments et parcourir les expos temporaires.





On croise beaucoup d’agents de sécurité et surveillants dans les musées, (plus d’une dizaine dans le Palacio Iturbide par exemple)
Cette omniprésence des forces de l’ordre dans les bâtiments publics et dans la rue est là pour faire régner l'ordre dans une ville qui longtemps été considérée comme très dangereuse.







Le Museo nacional de Arte, élevé au 19ème, est ouvert depuis 1982 en tant que musée, il abritait le ministère des communications et des travaux publics.



























Juste devant le musée, sur la Plaza Manuel Tolsa, la statue équestre de Charles IV d'Espagne défend l'entrée des collections d'art moderne mexicain. Cette œuvre appelée "El Caballito" se trouvait sur le Zócalo jusqu'à l'Indépendance.
















Sur cette même place, le Palacio de Mineria est un des plus beaux édifices néoclassiques du 19ème de la ville.














En repartant en direction du Zócalo, on passe devant le Museo del Ejército qui est l'ancienne chapelle d'un couvent du 17ème, alors hôpital bethléemite.
3 bas-reliefs remarquables en métal sculpté sur la façade. Ils représentent des chefs aztèques.






















Dans la rue derrière le Templo Mayor se trouve l'immense Colegio de San Ildefonso, construit au 16ème siècle. C'est un ancien séminaire jésuite, modèle de l'architecture civile mexicaine de l'époque coloniale. La façade baroque et néoclassique donnant dans la calle San Ildefonso est d'origine. Après avoir été transformé en une prestigieuse Ecole, l'édifice est aujourd'hui un musée.



Il est considéré comme le berceau du mouvement artistique du muralisme mexicain dont l'artiste Diego Rivera a entre autre contribué.



On repasse sur le Zócalo en fin d'après-midi, la fréquentation n'a rien à voir avec ce matin ! ça grouille de gens, de vendeurs à la sauvette à chaque coin de rues. Chose originale, on entend des cours d’anglais diffusé par haut-parleurs devant certaines boutiques.

Et puis, attention aux pic-pockets dans le centre de Mexico, ils sont appelés les ratones (les rats).





A Mexico, les coccinelles Volkswagen sont recyclées en taxi

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