mercredi 23 janvier 2013

Campeche, ville aux couleurs locales


Tons jaune pâle, brun terre, vert clair, doré, ocre rouge ou bien rose... voici les couleurs de Campeche !



Les rues pavées bordées de jolies maisons coloniales à un étage et de toutes les couleurs pastels nous charment tout de suite. Cette ville, inscrite à l'UNESCO depuis 1999, s'ouvre peu à peu au tourisme et on sent qu'on a mis les moyens pour séduire le visiteur. La majorité des touristes est happé par les autres pôles touristiques tels que Cancun, Playa del Carmen ou, dans une moindre mesure, Mérida. Car ici, pas de baignade, l'état de Campeche étant le premier producteur de pétrole du Mexique, on trouve quelques km plus au sud les raffineries de Ciudad del Carmen qui altèrent fortement la qualité de l'eau de ce côté-ci de la péninsule.

Elle est la capitale de l'état de Campeche.
Les forts de la ville ont servi de décors à un des films de la saga "Pirates des Caraïbes".







Les conquistadors espagnols arrivèrent sur le site de Campeche en 1517, ce n'était alors qu'un petit village de pêcheurs maya. Dès 1540, la ville coloniale fut fondée par Francisco de Montejo, le même qui fit naître la ville de Mérida.
Durant les premiers temps de la colonisation espagnole, la ville était le seul port de la péninsule, d'où partait le bois précieux (chicle), ainsi que l'or et l'argent pour l'Espagne.
La prospérité de la ville en fit la cible des attaques des flibustiers anglais, français et hollandais. La ville fut pillée et les habitants massacrés à maintes reprises. Ceci a entrainé la construction d'un mur d'enceinte hexagonal comme système défensif, sur ordres du Roi d'Espagne, à la fin du 17ème siècle.







De bons vieux remparts contre les attaques pirates venant de la mer des Caraïbes !

Unique ville fortifiée du Mexique, Campeche possède en outre une certaine élégance qu'elle doit à son centre-ville du 17ème, ce qui en fait une ville coloniale à part dans le pays. Aujourd'hui, même si les fortifications ont partiellement disparues,  7 des 8 bastions de l'enceinte primitive sont presque intactes.

Avant le milieu du 20ème siècle, les remparts de la ville donnaient directement sur la mer. Mais des projets d'agrandissement de la cité et la construction d'un bord de mer vinrent changer la configuration des lieux. C'est bien dommage !



Nous entrons dans la ville par la Puerta del Mar et remontons la calle 59 en plein Viejo Campeche (Vieux Campeche).

La Puerta del Mar, par laquelle les équipages des bateaux entraient à l'intérieur de la ville fortifiée



La calle 59, la plus belle rue de la cité, s'étend du nord au sud de la ville et on trouve à ses extrémités deux portes perçant les remparts.







Ces pastels égaient les rues, même sous un ciel gris !

























Nous n'hésitons pas à entrer dans les patios des bâtiments ouverts. Arcades colorées, statues, puits en faïence participent à amplifier un charme colonial déjà bien présent.



Des sculptures d'homme ailé au masque d'oiseau sont disposés le long de cette rue et autour du Zocalo. Ces sculptures de Jorge Marin, artiste local, font parties de son exposition "Alas de la Ciudad".

Ce n'est pas la première fois que la ville offre ses rues à une exposition en plein air.


Casa de Teniente del Rey




































La Porte de la Terre donne sur la ville nouvelle.




Le Zócalo, au cœur de la vieille ville, est ceinturé de bâtiment à arcades et de galeries commerçantes.
Au centre de la place, le Parque Principal est agrémenté d'un kiosque récent.



































Contrairement à d'autres villes du pays, ici, le Zócalo n'est pas le lieu de rencontre préféré des habitants. Il paraît que le malecón (bord de mer) est vivant le soir venu, en tout cas, bien mort en journée !















 
La façade sobre de style baroque de la cathédrale

La Catedral de la Concepción (ou Santa Isabel) date du début du 18ème.
Au cœur d'une ville coloniale importante, elle fut une des premières construites sur la péninsule du Yucatán.












Cathédrale Santa Isabel


















On se laisse tenter par un mochaccino dans le superbe patio de l'Hôtel Cuauhtémoc. Cet édifice du nom du dernier empereur aztèque est un superbe exemple d'architecture coloniale.






Hotel Cuauhtémoc






































Baluarte de la Soledad


Certaines parties des remparts ont été aménagées en musées... comme le Baluarte de la Soledad ("Rempart de la Solitude") qui abrite aujourd'hui le musée des Stèles mayas.










Le malecon rénové borde la mer polluée du Golfe du Mexique


La promenade du bord de mer, appelé le malecón, ne nous a pas emballé plus que ça, sans parler de l’eau trouble et l'odeur nauséabonde qui se dégageait de là par endroit (rejet des eaux usées directement dans la grande bleue ?).













Balcons en fer forgé et corniches de stuc sculpté participe au cachet de la ville

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