lundi 21 janvier 2013

Kabáh, Sayil et Labná, autres curiosités de la "Ruta Puuc"

Les anciennes cités mayas sont reliées entre elles et avec Uxmal, grande ville à l'époque, par des sacbés. Ces routes sacrées sont des voies processionnelles rectilignes couvertes de calcaires, ce qui leur donne cette couleur blanche caractéristique. D'ailleurs, sacbeob signifie "chemins blancs" en maya. Ces voies reliaient aussi entre eux les grands édifices importants au cœur même d'une cité.
Kabáh, Sayil et Labná formaient avec Uxmal, une unité politique et religieuse.

Le prix du billet d'entrée pour chacun de ces 3 vestiges est dérisoire et c'est 2 fois moins cher qu'à Uxmal ! On a bien fait de les visiter après celui d'Uxmal car ils sont peu fréquentés par les visiteurs, et nous passons donc une journée quasiment seuls !


Gran Palacio de Kabah



 
Partant d'Uxmal, on continue cette Ruta Puuc pour arriver sur le site archéologique de Kabáh situé en bord de route.
A l'entrée, on fait face au Gran Palacio d'une grande élégance.





































Kabáh signifiant "main forte", possède un des trésors de la région, le magnifique Palais des Masques ou Codz Poop en maya.












Construit après l'an 800, sa façade ornée d'empilement de tête du dieu de la Pluie (plus de 250 !!) est stupéfiante... c'est du style Puuc dans toute se splendeur ! Le tout dans un magnifique état de conservation.
L'omniprésence du dieu Chac, protecteur des récoltes, s'explique par de la rareté de l’eau dans la région où la survie des Mayas dépendait des conditions météorologiques.

Le nez proéminent et enroulé sur lui-même de Chac est à l'origine du nom du temple Codz Poop ("natte enroulée").





Avec son infinité de masques, la façade ouest du Codz Poop a miraculeusement traversé les siècles !































Cette vénération pour cette divinité a quelque chose d'obsessionnel !


Devant le Palais des Masques a été creusée un chultune, citerne souterraine encore opérationnelle de nos jours



Atlante


Derrière le Codz Poop, on peut observer des sculptures d'Atlantes, grands guerriers Toltèques, qui ont été ajoutées après la période maya. D'autres sources attestent qu'il s'agirait le "Roi de Kabáh" avec le visage scarifié et barbu.













L'Arc de Kabáh

Restaurée vers 1950, une arche marque l'arrivée du sacbé venant d'Uxmal. Kabáh étant la plus proche cité de la capitale de la région.
Il a été construit selon la technique du "faux arc" caractéristique de l'art maya.



















Sayil, littéralement "Maison des fourmis", se situe un peu plus loin sur la Ruta Puuc. Le site illustre le mieux le mode de vie ancestrale des mayas de la région. Il a été mis à jour beaucoup d'habitations ordinaires en périphérie. mais les demeures de l'élite dirigeante se trouvaient au centre de la cité.
8 000 âmes peuplaient Sayil, chiffre que l'on peut multiplier par deux si on compte les hameaux environnants. Les constructions datent approximativement de 750 à 1000, ce qui fait que la ville aurait été été habitée sur une courte période de 250 ans.


Une clairière dévoile la splendeur du Gran Palacio qui renfermait pas moins de 94 chambres.



Sur cette représentation du dieu de la Pluie, on distingue particulièrement bien les dents !


L'immense édifice à trois niveaux est appelé le palais de Mjama Cab, dieu de la montée du Soleil, ou plus couramment Gran Palacio. Il contient une centaine de pièces et l'extérieur nous montre la richesse de son style architecturale Puuc, notamment par sa décoration à colonnettes. Ce fut probablement la résidence des gouvernants.










Voilà un petit habitant du Gran Palacio

Ce serpent corail est un des plus venimeux qui existent !












Des sentiers permettent de rejoindre des vestiges disséminés ici et là, dans la forêt dense.
Mais les morceaux de bâtiments sont assez délabrés et beaucoup de ruines sont encore enfouies dans la terre et la végétation.
















Labná, littéralement "Vieille maison", est notre dernière étape de la journée. Comme à Sayil, aucun touriste mis à part nous ! Histoire de s'imprégner encore plus de la sérénité qui se dégage du lieu.












 
Un masque est dessiné à l'intérieur de cette mâchoire béante de serpent

Notre bon vieux Chac nous montre sa belle dentition !














En arrière-plan : la Pyramide surmontée de son temple est appelé El mirador.

L'arche monumentale très stylée a été très bien restaurée

Le petit plus de Labná, c'est la spectaculaire arche monumentale ornée de masques de Chac et de deux représentations de chaumières mayas.















On note la représentation des colonnes imitant celles en bois constituant les habitations mayas

















Frise de masques et treillis de pierre




Si on revient visiter tous ses sites archéologiques dans plusieurs dizaines d'années, les lieux auront probablement beaucoup changé, tant de vestiges restent à été déblayés !














Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire