mardi 29 janvier 2013

Cobá, un des plus anciens sites mayas

Bien que décrit comme un des sites les plus intéressants de la péninsule du Yucatán, Cobá ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

Cobá connut sa période de prospérité entre 300 et 1000 environ.
Il regroupe plus de 6 500 vestiges mayas sur 70 km² !!! La plupart est encore ensevelie sous l'épaisse jungle, et promet beaucoup de boulot aux futurs générations d'archéologues...
Cette gigantesque ville de 40 000 habitants était au centre d'un important réseau de sacbés (voies de communication mayas). Ceux-ci permettaient à Cobá d'étendre une grande influence politique et commerciale dans la région (jusqu'à l'actuel Guatemala). Ces routes sacrés de couleur blanche pouvaient s'élever à 2 mètres au-dessus du sol et mesurer 9 m de largeur.
Contrairement à Chichén Itzá qui eut une période de prospérité éphémère, Cobá rayonna dans la région durant plus de 4 siècles.

Le site est divisé en plusieurs groupes de vestiges bien dégagés et entretenus : Grupo Cobá, Grupo de las Pinturas, Grupo Nohoch Mul et Grupo Macanxoc distants les uns des autres de 1 à 2 km. Une marche dans la forêt ne fait pas de mal, même on souffre pas mal des coups de soleil des derniers jours et si la chaleur moite commence déjà à se faire sentir en ce milieu de matinée.
Il faut donc prévoir de bonnes chaussures (de toute façon, c'est indispensable pour toutes les visites de ruines mayas), mais ici, il est possible de louer un vélo ou de se faire emmener devant les lieux intéressants en "pousse-pousse" !

Lac Macanxoc


La cité regroupa tant d'habitants grâce à ses 5 lacs environnants (chose rare dans la région).
D'ailleurs, nous n'hésitons pas à garer la voiture gratuitement à l'autre bout du Lac Macanxoc. Il n'y a plus qu'à emprunter un chemin aménagé qui offre de belles vue sur la grande étendue d'eau et sa faune.









Les lacs regorgent de crocodiles !





Les scientifiques mirent du temps à l'explorer en raison de son isolement (à l’écart des routes, en pleine forêt tropicale, en zone hostile). Les premières fouilles commencèrent dans les années 1920 et une route touristique permis de relier le site dans les années 1970.




Le Grupo Cobá, ensemble le plus proche de l'entrée, rassemble une pyramide appelée "l'église" (encore une connotation religieuse !), surnom donné par les habitants qui la considéraient comme un sanctuaire. D'ailleurs, à son pied, se dresse une grosse stèle devant laquelle les mayas venaient se recueillir et déposer des offrandes.
Depuis que le sommet culminant à 24 mètres est inaccessible aux visiteurs, il est habité par des condors, rapaces charognards que l'on imaginait plus grand (mais il en existe plusieurs espèces).




Un des deux "terrains" de jeu de balle de Cobá

Les condors nous scrutent de leur regard perçant !


Cette zone compte un juego de pelota (ou tlachtli en maya).













Ce qui change à Cobá, c’est qu’on se trouve au cœur de la jungle, pas de pelouse immense devant les temples. C’est très agréable de marcher à l’ombre dans cette jungle…




Le Grupo de las Pinturas date de l'époque classique tardif (de 1250 à 1500)
Des traces de peinture ont été observées sur la partie haute des temples. On peut aussi un autre jeu de balle.
Les mayas couvraient leurs stèles et autres monuments de glyphes phonétiques. Ces forment des codex qui ont été en partie déchiffrés, mais beaucoup ont été détruits par les moines franciscains de sorte à accélérer la conversion religieuse.


























Nous voilà devant la Pyramide Nohoch Mul, prêts à gravir les 113 marches d'une montée éprouvante en plein soleil !

Point positif pour le touriste, c’est qu’on peut grimper au sommet de la pyramide… chose qui devient rare ces derniers temps !
Mais c’est moins bon pour la pyramide en elle-même et pour les photos remplis de bonhommes multicolores.






Le petit temple du sommet de la Pyramide















Des bouts de ruines grisâtres émergent, ici et là, de cet océan vert.








Au sommet de la pyramide Nohoch Mul, la vue est à 360° sur la forêt tropicale à l'infini, sans aucune trace de civilisation moderne sur cette immense plaine.






Avec ses 42 m, c'est la plus haute pyramide précolombienne de l'état du Quintana Roo.

Toucans, singes et jaguars peuplent les forêts de la péninsule mexicaine.



Joli effet de lumière sur cette stèle plutôt bien conservée


Le Grupo Macanxoc regroupe, sur les rives du lac du même nom, des pyramides et autels, enfouis sous la forêt. Une collection de 8 stèles gravés d'inscriptions historiques sur les étapes du calendrier maya.

La plupart des stèles sont dans un sale état de conservation, il faut faire marcher son imagination pour pouvoir y voir quelque chose.














Les stèles ont été protégées sous des palapas, mais un grand nombre d'entre elles ont été bien dégradées par l'érosion.

Le site est assez décevant, un peu cher pour ce qu’il y a voir… certes seuls quelques temples sont mis à jour sur un ensemble impressionnant à l’abandon encore recouvert par la végétation. Dans plusieurs dizaines d’années, quand tous sera mis à jour, il s’agira sûrement du plus grand ensemble de la péninsule du Yucatán. On espère juste que l’argent récupéré sert bien aux fouilles archéologiques…


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