mercredi 23 janvier 2013

Site archéologique d'Edzná




Quitte à faire un long trajet pour Campeche, il ne fallait pas rater Edzná qui mérite amplement le détour !
Voilà un des rares sites d'intérêt touristique de l'état de Campeche qui possède quelques ruines mayas, moins célèbres que ses voisines au nord et au sud, mais cachées dans une nature sauvage.
Dans cette région, on s’aperçoit que le climat est différent de celui du Yucatán. Plus on avance dans la forêt en direction des terres, plus le paysage se fait vert et la végétation exubérante. En effet il a l’air de plus pleuvoir par ici…




La fondation du site maya est estimée à 600 av. JC et compta au mieux 25 000 habitants. Il fut habité sans interruption entre -100 av. JC et 600 ap. JC. Mais il ne fut pas abandonné brutalement contrairement à d'autres cités pré-hispaniques.
A cet époque, un important réseau de canaux élaborés rayonnait depuis le centre de la cité. Ces canaux servaient de voies de navigation pour le transport de marchandises, mais avaient aussi sûrement un rôle défensif. Ils ramenaient l'eau depuis les vallées tropicales inondées lors de la saison des pluies. L'eau était là aussi, stockée dans des réservoirs naturels, les chultunes.


On trouve des détails architecturaux du style Puuc, mais aussi avec d'autres contrées comme au Petén ou au Rio Bec et Chenes, dont on s'est approché géographiquement. En effet, Edzna se situe sur l'ancienne route marchande entre Ah kin Pech (la Campeche d'autrefois) et les terres du sud du Yucatán.




On se retrouve seuls pour la découverte d'Edzná, on s'imprègne encore mieux de l'atmosphère des lieux plongés dans le bruit de la jungle. Quelle chance que le site soit si peu visité !
La majorité des vestiges est encore enfouie dans l'épaisse jungle. Mais ce qui a été défriché est bien entretenue et les ruines mises à jour restent grandioses !









Le centre de la cité spirituelle et administrative est très harmonieux, on s'en rend bien compte quand on se place entre le Temple des 5 étages et le Palais aux nombreuses marches.

Sa place rectangulaire, bordée par les principaux monuments, permet de bien se rendre compte de la vie des Mayas à l’époque, surtout quand on s’y rend en fin d’après-midi. Ce jour-là les rayons du soleil derrière les noirs nuages d’orage donnaient une lumière toute particulière au site. Le tonnerre commence à gronder, il ne vas pas falloir tarder !




La belle pyramide à 5 étages prend des tons orangés au coucher du soleil

80 hiéroglyphes mayas sont gravés sur les marches

Le Templo de los cinco Pisos de style Petén se dresse majestueusement devant nous.
Un sanctuaire se trouve à chaque étage et un temple siège au sommet.
Les étages sont pourvus de chambres voûtées, ce qui est rare dans la péninsule. Il s'agissait peut-être du lieu où habitaient les prêtres.









Un phénomène solaire se produit à la saison des semailles (début mai) et de la récolte (début août). Grâce à l'inclinaison de la planète à ces deux dates, les rayons du soleil entre dans le temple au sommet et le visage du dieu soleil est illuminé. Les mayas avaient une excellente connaissance en astronomie.


Un des deux masques polychromes en stuc


Le Templo de los Mascarones (ou Temple des Masques) présente deux masques du dieu solaire, l'un sous son aspect diurne (lever à l'est) et l'autre sous sa forme nocturne (coucher à l'ouest).





























Plusieurs stèles ont été déplacées à l'abri sous la palapa à l'entrée































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