vendredi 25 janvier 2013

Halte à Valladolid

Sur la longue route qui sépare Mérida et Playa del Carmen, la petite ville coloniale de Valladolid semble posée sur la carte, à mi-chemin, comme une halte obligatoire, surtout que le site de Chichén Itzá est tout près ! Mérida - Playa, c'est quand même 300 km, soit entre 5 et 6 heures de route ! Une route rectiligne et monotone !

La Cathédrale San Servacio ou San Gervasio

Le parque Francisco Canton, au centre du Zócalo

Valladolid fut une des premières colonies espagnoles de la région.
On lui donna le même nom que la capitale de l'Espagne à l'époque de l'arrivée des colons. En effet, la Valladolid espagnole était la résidence des rois de Castille avant que les pouvoirs ne soient transférées à Madrid au milieu du 16ème siècle.









L'agréable place centrale de la ville est ornée d'une fontaine avec, au centre, la statue d'une femme maya vêtue de l'habit traditionnel, en train de verser de l'eau.




Virgen de la Candelaria





Valladolid, avec ses 40 000 âmes, est la 2ème ville de l'état du Yucatán,... Mais elle fait figure de petite ville provinciale paisible, surtout à côté d'autres villes de la péninsule comme Mérida, Campeche, Cancún ou Playa del Carmen...







Les serveuses de ce restaurant sont vêtues de l'habit traditionnel, le huipil.

Il faut passer par un sympathique restaurant pour se rendre devant la Virgen de la Candelaria, à qui les croyants locaux vouent une grande dévotion.





Valladolid fut construite sur la cité maya de Zací. Elle fut témoin d'affrontements sanglants entre les autochtones et l'envahisseur espagnol jusqu'au début du 19ème siècle (avec la guerre des Castes).




Avant que la nuit tombe, on parcourt la Calle 41 qui se transforme en calle 41 A, sous le nom de Calzada de los Frailes (route des frères ?). Les maisons coloniales se succèdent, dans une harmonie totale. Un réel plongeon dans le temps !  Les façades aux tons pastels témoignent d'une rénovation urbaine réussie !




































Les mexicains entretiennent depuis longtemps une fascination toute particulière pour la mort. On le constate dans de nombreux domaines et surtout dans l'artisanat populaire.
Ici, une marionnette squelettique nous accueille dans ce magasin... 

Nous, en tant qu'européen, pouvons avoir un peu de mal à comprendre cette morbidité... mais comme disait l'écrivain Octavio Paz : "L'indifférence du Mexicain devant la mort se nourrit de son indifférence devant la vie."



Cette approche de la mort est un fait culturel qui vient de très loin puisque l'on sait que les civilisations précolombiennes ont toutes eu un culte des morts très poussé.





Au bout de la rue, nous voilà devant le couvent de San Bernardino, édifié en 1552, aux allures de forteresse.
Par une chance inouïe, une kermesse populaire a lieu sur le parvis de l'église.








L'Iglesia San Bernardino de Siena a des allures de forteresse moyenâgeuse avec ses créneaux !


Dès le milieu du 16ème siècle, la ville fondée par les colons devient un centre religieux important.
Ainsi, elle compte l'un des premiers édifices bâtis sur la péninsule du Yucatán, le Convento de Sisal et celui de San Bernardino de Siena avec son église.








Voilà un monument qui est boudée par les livres touristiques, c'est pourtant l'une des églises les plus anciennes du Nouveau Monde. Elle a tout juste 470 ans.

En tout cas, son éclairage nocturne est vraiment réussi !
















Notre balade de nuit nous emmène sur une petite place animée. Pas de doute, la ville est sûre à cette heure là de la soirée...

Iglesia de la Candelaria

Le lendemain matin, nous profitons du beau temps pour prendre quelques photos du centre-ville.





Aujourd'hui, Valladolid est une ville avec beaucoup de charme et qui reste peu touristique, dans l'ombre des grandes destinations alentours.













Sous ce ciel limpide, le soleil fait ressortir les couleurs éclatantes des façades, c'est magnifique !


Le Palacio Municipal ne déroge pas à la règle avec sa longue galerie d'arcades donnant sur le Zócalo




















Avant de partir, on décide de manger au restaurant du cénote Zací pour pouvoir y descendre par un chemin aménagé.

Dans le restaurant, sous l'abri au toit de feuilles de cocotiers, appelé palapa, trône un chac-mool.
On a d'ici un point de vue plongeant sur le cénote.













Des gens se baignent dans les eaux de ce puits naturel d'un vert profond. Au fond, la lumière du soleil ne pénètre pas, pas étonnant que des centaines de chauve-souris aient élu domicile dans les cavités.
Des gamins plongent depuis le chemin, quasiment au bord de l'eau, qui permet de contourner le cénote.





Le chac-mool du restaurant du cénote Zací






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